Publié dans Politique

Vote à l'AG de l’ONU - La position du Maroc, une décision souveraine 

Publié le jeudi, 03 mars 2022


La non-participation du Maroc au vote à l’Assemblée générale de l’ONU au sujet de la crise russo-ukrainienne est une décision souveraine, qui ne peut être interprétée comme «un désalignement stratégique» ou comme «une position contre le droit international et l’intégrité territoriale des Etats».
Plusieurs experts en droit international et en géostratégie ont précisé, dans des déclarations à la MAP, la non-participation du Maroc au vote à l’AG de l’ONU ne peut être analysée que dans le cadre d’un ensemble qui inclut le 1-er communiqué du 26 février et le 2-ème de ce mercredi, du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger.
Dans ces deux communiqués, le ministère souligne que le Maroc suit avec inquiétude l’évolution de la situation entre la Russie et l’Ukraine, réitère son soutien à l’intégrité territoriale et à l’unité nationale de tous les Etats membres de l’ONU, rappelle l’attachement du Maroc au principe de non recours à la force pour le règlement des différends entre Etats et encourage toutes les initiatives et actions favorisant un règlement pacifique des conflits.
Les experts approchés par la MAP ont indiqué à ce propos que «la position du Maroc est adossée à des intérêts et des principes, et elle ne saurait en aucun cas être interprétée comme un désalignement stratégique».
Le Maroc, en tant que Nation écoutée et respectée à l’échelle internationale, est considéré à juste titre comme une puissance régionale fiable sur laquelle les anciens comme les nouveaux partenaires stratégiques comptent, a souligné le président du Centre marocain des études et recherches stratégiques (CMERS), M. Tareq Atlati.
En tant qu’Etat souverain, les décisions du Maroc prennent en compte la paix et la sécurité dans le monde, a tenu à préciser M. Atlati, rappelant que depuis l’éclatement de cette guerre le Maroc avait réitéré son attachement à l’intégrité territoriale et à l’unité nationale de tous les Etats, comme il rappelle son principe de non-recours à la force pour le règlement des différends entre les Etats.
C’est dans ce cadre-là que s'inscrit la non-participation du Maroc au vote de l’Assemblée Générale de l’ONU, car la souveraineté du Maroc, se démarque, comme à l’accoutumée par la pondération et la sagesse, a-t-il noté.
Le Maroc, qui regrette l’escalade de ce conflit, marque une position adossée à des intérêts et des principes, a souligné l’expert marocain, pour qui la non-participation du Maroc au vote de l’Assemblée Général de l’ONU ne pourra en aucun cas être interprétée comme étant «un désalignement stratégique».
S’ajoute à cela, des prérequis liés à la cause nationale, car la position du Maroc est déterminée par des considérations liées à son environnement, a noté M. Atlati, ajoutant qu’il est important de souligner que «nous avons une cause nationale qui détermine nos positionnements sachant que nous sommes face à des membres permanents du Conseil de sécurité».
Par ailleurs, «le Maroc, comme à son habitude, œuvrera au maintien de la sécurité et de la paix mondiales au service de l’humanité. Il a décidé d’apporter une contribution financière aux efforts humanitaires des Nations Unies et des pays voisins, en réponse à l’appel du Secrétaire Général de l’ONU», a noté le politologue.
De son côté, le directeur du Centre Stratégique sur le Sahara et l'Afrique, M. Abdelfattah El Fathi, a souligné que le Maroc apprécie hautement les questions relatives aux Droits de l’homme, à la protection des vies et au respect de la souveraineté des Etats et c’est sous ce prisme là que le Royaume a toujours appelé au respect des principes de la sécurité et de la paix internationales.
La politique étrangère du Maroc a toujours fait du non recours à la force militaire un principe constant dans la résolution des conflits internationaux, et a toujours observé la position de neutralité positive, ce qui explique son adhésion au Mouvement des pays non-alignés, a-t-il noté.
Toutes ses considérations, a estimé M. Fathi, peuvent expliquer la décision du Royaume du Maroc de ne pas prendre part au vote à l’Assemblée générale au sujet de la crise russo-ukrainienne, soulignant que le Maroc, qui prône les consensus politiques pour un équilibre dans les relations internationales, prend la mesure de l’escalade de la situation et ses répercussions désastreuses.


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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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